Aïcha Gorgi a le plaisir de vous inviter au vernissage de » Maculée Conception « , l’exposition personnelle de Imed Jemaiel, le dimanche 14 février 2016 à partir de 11 h 00 à la Galerie AGorgi.
« Fasciné par l’écriture sur tous supports, dans tous ses états, explorant sans cesse toutes sortes de graphies manuscrites d’ici et d’ailleurs, Imed semble être né avec un traceur entre les doigts.Il remplit périodiquement des pages et des pages de son écriture… Exerçant inlassablement cette pulsion dévorante sur tout format disponible. Ses scriptogrammes, (comme il aime à les nommer) témoignent d’une passion diffuse qui relie la main et l’esprit dans une filiation pas toujours attendue, et sans cesse déjouée, ne semblant avoir pour motif que d’assouvir ce désir sans cesse renouvelé, « d’une main, voire d’un corps ». »
Aïcha Filali
«Maculée conception», exposition personnelle de Imed Jemaiel a la galerie A.Gorgi:
Un péché gourmand
« Imed Jemaiel « entache », par sa pulsion dévorante et son désir ardent pour l’écriture, la blancheur du support.
« Maculée conception », c’est le titre de l’exposition de Imed Jemaiel abritée par la galerie A. Gorgi. Artiste visuel et enseignant à l’Ecole des beaux-arts, il signe sa deuxième exposition personnelle. Grand consommateur de textes, sa pratique artistique s’inscrit dans sa fascination pour le mot et le trait. Il s’attaque à différents supports et formats pour y inscrire et tracer toutes sortes de graphies manuscrites.
Dans «Maculée conception», Imed Jemaiel accouche de différentes figures et autres traits-écritures. Il donne naissance à ses «scriptogrammes», comme il aime les appeler, et les fait evoluer dans la blancheur amniotique du papier.
Amas calligraphiques, taches et éclaboussures de peinture marquent ses œuvres. Bio-graphies et autres signes s’entremêlent, maculant la surface blanche ou sépia. Imed Jemaiel «entache», par sa pulsion dévorante et son désir ardent pour l’écrit, la blancheur du support. Désormais maculée, la surface s’offre à toutes sortes d’explorations. Inséminée par la matière, elle couve ainsi ses tracés et autres formes-écritures qui apparaissent en filigrane. Eclaboussures, qui rappellent celles de l’encre sur le papier, se mêlent à des paragraphes cadrés, francs et parfois emboîtés. Imed Jemaiel établit une sorte de cartographie, explore différents procédés d’écritures et expérimente toutes sortes de graphies manuscrites. Il ne se contente pas des espaces cadrés qu’il a réservés pour ses «scriptogrammes» mais les transgresse pour s’attaquer aux bordures de la surface.
Dans cette conception marquée par le péché gourmand qu’à l’artiste pour l’écriture et le trait, se dressent les tables de ses nourritures terrestres qu’il nous offre généreusement. À voir et à consommer sans modération… »